Le temps passe, bientôt 100 ans, le souvenir demeure...
Les photos sont là pour que les images ne s'effacent pas de nos mémoires, les correspondances sont là pour témoigner, et ces combattants "Mort pour la France" restent pour la plupart dans notre souvenir, notre Histoire de France.
Il y a 100 ans, ils sont "Morts pour la France".
Cette France qui a su trouver un moyen de perpétuer cet hommage en gravant leurs noms sur un monument. Celui de leur commune de naissance. Les "enfants de la patrie".
"Allons enfants de la patrie, mais ne gravons pas toujours nos noms au bas d'un parchemin".
C'est ce qu'il pourrait penser, Julien, mon grand-père, tué à des milliers de kilomètres de chez lui, là bas, du côté de Gallipoli, et dont le nom ne figure même pas sur le monument aux morts de la commune où il est né : Aunay-en-Bazois, dans la Nièvre.
Il y a deux mois maintenant, j'adressais un courrier à la mairie d'Aunay-en-Bazois pour humblement demander à ce que cela soit réparé, en joignant à l'appui les différents documents qui attestent que Julien Thuriault est bien "mort pour la France".
Je demandais même que "ce serait bien" que cela fût fait pour l'anniversaire du centième anniversaire de son décès, le 22 mai 2015 prochain.
Silence radio. Aucune réponse.
Aujourd'hui, on commémore le centenaire de cette satanée Première Guerre Mondiale, mais certaines demandes restent encore lettre... morte.